aisément

aisément

aisément [ ezemɑ̃ ] adv.
• XIIe; de aisé
♦ Littér. Sans difficulté, sans peine. ⇒ facilement. « Je pardonne aisément » (Montesquieu). « la pensée ne peut pas se dégager aisément des liens que lui a faits l'habitude » (Fustel de Coulanges). — Il fait aisément 35 degrés. ⊗ CONTR. Malaisément.

● aisément adverbe D'une manière qui n'exige aucun effort : Soulever aisément une charge. Sans difficulté financière, largement : Il vit aisément de sa retraite. ● aisément (synonymes) adverbe D'une manière qui n'exige aucun effort
Synonymes :
- commodément
Contraires :
- malaisément
- péniblement
Sans difficulté financière, largement
Synonymes :
- à l'aise
Contraires :
- misérablement

aisément
adv. Facilement. Il surmonta aisément cette épreuve.

⇒AISEMENT, subst. masc.
Vx. Aisance, commodité :
• Il est vieux et ne se dit plus que dans cette phrase proverbiale, maintenant peu usitée. À son point et aisement, à ses bons points et aisements, à son aise, à son loisir, à sa commodité.
Ac. 1835.
Rem. Terme recensé ds LITTRÉ, DG, QUILLET 1965. DG ajoute le sens spéc. de « cabinets d'aisances »; attesté également ds DUPIN-LAB. 1846 comme synon. de aisance C 1.
Prononc. — Dernière transcription ds DG : èz'-man.
Étymol. ET HIST. — 1. Apr. 1160 aissement « commodité » (WACE, Rou, Richel., 375, f° 228c r° ds GDF. : Por l'aissement des boins osteus Sont une nuit illuec remes); fin XIIe s. aisement « id. » (Raoul de Cambrai, éd. Meyer et Longnon, 2792 ds T.-L. : encore en ocirai, Ton cors meesmes, se aisement en ai), qualifié de vx à partir d'Ac. 1694 mais encore attesté ds certains dict. contemp. : DG, QUILLET; 2. 1393 aisement « lieux d'aisance » (Arch. MM 31, f° 191 r° ds GDF. : L'espace pour faire uns aisemens a .II. sieges sus la riviere qui court par des soubz icelle maison); début XVIIe s. plur. « id. » (Variétés hist. et litt., Bibl. elzév., Paris, 1855-63, IV, 67 ds HUG. : Il ne falloit que sortir la porte de la chambre pour aller aux aisemens). — 1834 (LAND. : vieux mot qui ne se dit plus).
Dér. de l'a. fr. aisier (aisé); suff. -ment1.
BBG. — BÉL. 1957. — DUPIN-LAB. 1846 (s.v. aisance). — GAY t. 1 1967. — LEW. 1960, p. 70, 119, 122.

aisément [ezemɑ̃] adv.
ÉTYM. XIIe; de aisé.
❖
♦ Style soutenu. D'une manière aisée, avec aisance. ⇒ Facilement, naturellement, simplement, volontiers. || Faire quelque chose aisément. || On s'en persuade aisément. || Réussir très aisément.
1 Et chacun croit fort aisément
Ce qu'il craint et ce qu'il désire.
La Fontaine, Fables, XI, 6.
2 Nous oublions aisément nos fautes lorsqu'elles ne sont sues que de nous.
La Rochefoucauld, Maximes, 196.
3 Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.
Boileau, l'Art poétique, I, 153.
4 Je pardonne aisément par la raison que je ne sais pas haïr.
Montesquieu, Cahiers, p. 6.
5 Sans doute la pensée ne peut pas se dégager aisément des liens que lui a faits l'habitude.
Fustel de Coulanges, la Cité antique, p. 421.
❖
CONTR. Difficilement, malaisément, péniblement.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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